Mamady Keita

Dakar : ce que trainent les « rois de la débrouille »

vendeurs ambulants de Dakar. Crédit photo Mamady K.
Vendeurs ambulants de Dakar (Crédit photo Mamady K.)

Tous les jours jusqu’à des heures tardives de la nuit parfois, ils envahissent les rues de Dakar, la capitale sénégalaise. Ils, se sont les marchands ambulants de cartes de recharges, d’objets d’arts, de Bine Bine, de lunettes de soleil… Mais aussi ce sont les cireurs de paires de chaussures, les taximan… Ou devrais-je dire pour résumer, les Dakarois de la débrouille dans le difficile combat pour la survie.

Comment se retrouve-t-on dans les rues de Dakar à faire les vendeurs ambulants ? Comment ces hommes et femmes parviennent t-ils à joindre les deux bouts avec leurs maigres revenus dans une ville où le coup de la vie est relativement chère ? Quels sont les espoirs, les rêves, qui animent encore les marchands ambulants de Dakar ? Nous avons profité de la session de formation des Mondoblogueurs pour aller à la rencontre de ces hommes et femmes qui sont très visibles dans les rues de la capitale sénégalaise et qui ont choisit la débrouille avec parfois très peu de moyens pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles dans un pays où le taux de chômage est relativement élevé.

Il est 16 heures à Dakar, je suis aux abords du marché Sandaga en compagnie de quelques confrères de la plateforme Mondoblog ( Kpenahi Traoré, Mohamed Sneiba et Stéphane Huët) dans le cadre d’une série de reportages en rapport avec Dakar la capitale sénégalaise « de la débrouille ». La circulation est dense et les Klaxons de voitures retentissent de tous les cotés. C’est dans cette atmosphère un peu particulière que je fais la connaissance d’Ibrahim Faye, un vendeur ambulant de Bine Bine (collier de perles que les femmes mettent autour de la taille pour séduire).

Bine Bine. Crédit photo Mamady K.
Bine Bine (Crédit photo Mamady K.)

Ibrahim Faye m’explique qu’il est vendeur ambulant d’artifices de séduction pour femmes depuis 1995. Certes ce n’est pas le travail dont il rêvait de faire enfant mais pour lui ce job vaut mieux que voler ou sombrer dans le crime et l’escroquerie. Et ce n’est pas tout, écoutez plutôt notre entretien.

A quelques pas de là, je rencontre Diallo Boubacar. Lui est revendeur de cartes de recharges téléphoniques depuis l’année dernière. A force de discuter avec lui, j’apprends qu’il est guinéen et qu’il est étudiant dans le domaine des arts dans une école professionnelle de la place. Issu d’une famille paysanne vivant en Guinée, il rêve de sortir les siens de la pauvreté. Malgré son quotidien difficile, il m’explique qu’il s’efforce de garder le sourire. Il a même un message à l’endroit des hommes politiques guinéens.

« Je souhaite que les politiciens guinéens se donnent la main pour organiser les élections législatives et faire sortir notre pays de la misère. Je pense que les jeunes de Guinée méritent de connaitre le bonheur chez eux. Je pense que nous pouvons faire mieux que beaucoup de pays de la sous région car on a tout chez nous. Nous sommes très riches. Nous avons les les cours d’eau, le Diamant, l’or, la bauxite…il suffit qu’ils se donnent la main et des idées; tu verras que notre pays sera le pays où tout le monde voudra aller vivre… »

Âgé de 19 ans Lamine Guèye est quand à lui cireur de paires de chaussures à Dakar, il maîtrise bien l’avenue Petavin de Dakar où il passe la plupart de ces journées à la recherche de potentiels clients.

« Cireur de paires de chaussures est un boulot qui ne plait pas, mais il faut que je mange, il faut que je m’habille c’est pourquoi je ne peux pas arrêter. Je viens de la Casamance où ma famille vit de l’agriculture. Depuis tout petit je n’ai jamais voulu avoir la même vie qu’eux, donc j’ai décider de venir à Dakar chez mon oncle qui est polygame et gardien dans une société ici. Donc c’est pas facile pour moi c’est pourquoi je me débrouille un peu moi aussi. Je rêve d’aller dans un  centre de formation de graphiste. C’est pourquoi je garde un peu d’argent de coté et j’espère en avoir suffisamment pour réaliser ce rêve d’aller dans un centre pour graphistes un jour ».

Matériels de cireur dans les rues de Dakar. Crédit photo Mamady K.
Matériels de cireur dans les rues de Dakar. Crédit photo Mamady K.

Le Sénégal est un pays qui a fait beaucoup de progrès en matière démocratique et sur le plan des infrastructures. Cependant l’exode rural et le taux de chômage élevé qui avoisine les 49%  (chiffre de 2010 selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie du Sénégal) transforment de plus en plus de jeunes parfois diplômés en vendeurs ambulants.

Vos commentaires seront les bienvenus. Merci à tous et à bientôt j’espère.


Mon top 5 des plus belles blagues d’Ukraine

Photo Mamady Keita
Photo Mamady Keita

Si l’on me demandait de décrire les traits qui caractérisent le plus les ukrainiens, et voire même les russes, leur humour ferait certainement partie des caractères qui auraient une place de choix dans ma description. Les salles de classe, les bus, les tramways, les places publiques… aucun  lieu n’est de trop pour sortir une bonne blague qui fera rire tout le monde. L’Ukraine est d’ailleurs l’un des rares pays au monde où il existe dans l’année une journée spéciale consacrer au rire et à l’humour. Cette journée est célébrée le 1 avril de tous les ans à Odessa la ville portuaire du sud de l’Ukraine encore surnommée la perle de « la mer noire ».

Vous l’auriez sans doute compris depuis mon arrivée en Ukraine j’ai entendu beaucoup de petites histoires drôles. On peut dire presque tous les jours. Voici pour vous une petite sélection peut être subjective des cinq plus belles blagues que j’ai entendu depuis mon arrivé dans ce pays. Des amis ukrainiens me les racontent un peu partout; que ce soit dans les rues ou les endroits que je fréquentes. Êtes vous prêt à entendre ces blagues ? Accrochez vous car c’est parti…

Deux amis se rencontrent
-Dis donc et ton rendez vous d’hier soir avec ta nouvelle belle conquête : Yana ?
-C’était presque parfait, seulement à moitié.
-Ah bon ! Comment ça à moitié ?
-Eh ben, parce que j’y suis allé alors qu’elle pas…

Deux hommes qui ne sont vraiment pas amis se rencontrent
– Hé! Je voulais te dire quelque chose! Tout d’abord, j’ai rencontré ta femme en vacances, deuxièmement  j’ai couché avec elle, et troisièmement, qu’est ce que t’en penses ?
– Tout d’abord, j’ai divorcé avec elle, il y a un an, deuxièmement elle a la syphilis et troisièmement qu’est ce que t’en penses ?

Maxime et Serguei sortent d’un bar ivres. Ils croisent une très grosse femme. Maxime dit à Serguei :
– Regarde – un char!
La grosse femme, vexée, se retourne et assène un coup de poing à Maxime. Serguei dit:
– T’avais raison. En plus, c’est un char d’assaut !

Un prof s’exclame
-Celui qui se permettra de dire fils de put* en classe sera maudit et châtié.
Un de ces élèves lui répond
-Excusez moi Monsieur, mais vous avez dis fils de put*
Le prof dos au mur s’explique
-Oh comprend merde, maudit…

Un mari revient une nouvelle fois à la maison ivre. Sa compagne vexée le lui reproche:
– Hier, tu m’avais promis que tu deviendrais un autre homme!
– Oui c’est vrai, mais c’est pas ma faute que l’autre homme aime lui aussi boire !

J’espère que ces blagues vous ont fait plaisir chers lecteurs et lectrices.
Merci et à bientôt !


Coup de projecteur sur le festival estudiantin francophone de Dnipropetrovsk

FITEF (crédit photo : M.Keita)
FITEF la troupe « Flèche » sur scène (crédit photo : M.Keita)

Le 23 mars dernier, les rideaux sont tombés sur la neuvième édition du festival international de théâtre estudiantin francophone de Dnipropetrovsk (FITEF). Organisé par l’alliance française de Dnipropetrovsk, cet événement accueille depuis toujours des troupes théâtrales venues de France et de toutes les régions d’Ukraine.

Cette année, ce sont huit troupes théâtrales qui étaient à l’honneur pour présenter des spectacles comme nous le souligne Alexia Kismak la directrice de l’alliance française de Dnipropetrovsk.

« Cette année la particularité est que nous accueillons huit troupes de théâtre dont une troupe française et sept troupes venues de différentes villes d’Ukraine pour nous présenter des pièces de théâtre en français et ainsi tenter de remporter des prix qui sont des voyages en France pour la meilleur actrice et le meilleur acteur, et une participation au festival de Timisoara en Roumanie (pour le prix du meilleur spectacle) ».

Lors de ce festival qui a duré trois jours, les nombreux spectateurs venus à l’occasion, ont pu voir les représentations des pièces théâtrales comme « les mangeuses de chocolat » de Philippe Blasband, « le bel indifferent » de Jean Cocteau, « Frederick ou le boulevard du Crime » d’Eric Emmanuel Schmidt.

Voici un extrait de la prestation de la troupe ukrainienne de Kiev « Caramel » dans  « les mangeuses de chocolat » de Philippe Blasband.

Ainsi du 21 au 23 mars, les sept troupes théâtrales venues de différentes régions d’Ukraine ont tenter de remporter l’un des trois prix en jeu qui étaient celui du meilleur spectacle, celui du meilleur acteur et enfin le prix de la meilleure actrice. A l’arrivée, le jury composé de professionnels du théâtre a choisi la troupe « Flèche » de l’Académie d’État de Génie Civil et d’Architecture qui a joué la pièce « Medée » de Jean Anouihl.

Denis Bouskoi de la troupe « Dames d’onze heures » de l’université nationale de Donetsk a reçu pour sa part le prix du meilleur acteur pour son interprétation du personnage de Frederick dans la pièce de théâtre « Frederick ou le boulevard du Crime » d’Eric Emmanuel Schmidt.

FITEF (crédit photo : M.Keita)
FITEF Denis Bouskoi (crédit photo : M.Keita)

Quand au prix de la meilleure actrice, il est revenu à la charmante Xenia Bogdanova de la troupe  » Féria  » de l’université nationale Oles Gontchar  de Dnipropetrovsk pour avoir interpréter « Lucienne » une épouse vertueuse en proie aux avances de célèbres tombeurs dans la pièce « Dindon » de Georges feydeau. La talentueuse actrice nous a exprimé toute sa joie après avoir reçu ce prix

« Je suis très contente et un peu étonné parce que je m’attendais à ce que notre spectacle plaise beaucoup aux spectateurs et pas particulièrement mon rôle. Cela fait deux ans que je m’intéresse parallèlement à mes études aux théâtres, à la danse mais j’avoue que c’est la plus belle chose qui me soit jamais arriver ».

FITEF (crédit photo : M.Keita)
FITEF Xenia Bogdanova (crédit photo : M.Keita)

Par ailleurs la jeune ukrainienne nous confie tout l’amour qu’elle éprouve pour la langue française et la culture francophone « Je n’imagine pas du tout alors là pas du tout ma vie sans le français » conclut-elle.

Pour Yana Melikian jeune actrice ukrainienne ayant participé à ce festival, cet évènement représente une belle fête autour de la francophonie qui permet de réunir les francophones, les amoureux de la langue française de divers horizons autour d’une activité comme le théâtre qui permet à tous de s’exprimer d’échanger et de faire des rencontres, ce qui est très symbolique pour l’Alliance française et sa dynamique directrice.

Merci à Maria de la troupe « Caramel » pour la vidéo.

Merci à vous chers lecteurs et lectrices. A bientôt.


Bloguer, une activité peu commune pour une femme africaine

Source Google images
Source Google images

Pour rédiger ce billet, j’ai interrogé Fatouma Harber, Mondoblogueuse malienne. L’occasion de comprendre, avec elle, ce qui signifiait bloguer pour une femme africaine de nos jours.

Et pourtant je blogue, j’enseigne et cela de connivence avec mon premier métier – d’après un adage bambara, le premier travail d’une femme est son mari – je suis aussi une femme mariée – qui n’a pas de bonne hein !

Pour le métier que j’exerce, l’enseignement c’est certainement celui qui sied le mieux à une femme (sans être sexiste), ne serait-ce qu’à cause des trois mois de vacance scolaires qui te permettent de te ressourcer et de profiter d’une certaine liberté de mouvement : c’est le moment propice pour les voyages que j’affectionne particulièrement : aller sous d’autres horizons, rencontre d’autres personnes, d’autres cultures, d’autres manière de vivre, de cuisiner, de parler, de voir le monde,  lier amitié.

Grande amatrice de  bande dessinée, mais aussi de roman avec une préférence pour les auteurs français – au détriment des auteurs africains, que je ne manquais pas de lire aussi. J’avais aussi un goût prononcé pour les livres de Stephen King qui sont les seuls qu’il m’arrivait de relire quand je n’en trouvais pas de nouveau.

Le blogging apparait pour moi comme une manière de continuer une activité qui m’a passionné durant mon adolescence : la correspondance. En effet, très tôt j’ai eu des correspondants en Europe et en Afrique, surtout en France. Mon premier correspondant s’appelait Julien et habitait en région parisienne. Notre correspondance s’est arrêté au bout de deux ans  sur une contrariété. Je m’en très rappelle bien, malgré l’époque lointaine : j’étais en sixième et je crois que j’ai eu son adresse dans un magazine  BD de Mickey. Des idées réactionnaires avaient commencé à naitre en moi : recherche des conséquences néfastes de la colonisation, refus du néocolonialisme… et je pense que cela ne lui plaisait pas trop.

De nous deux, je ne me rappelle plus qui a arrêté la correspondance le premier. Ensuite j’ai eu une grande amie, nous sommes maintenant amies sur Facebook –mais ce n’est pas la même chose que lorsque nous nous écrivions des lettres frénétiquement : à peine avais-je fini d’en écrire une que je devais répondre à une autre j’avais une autre. Tout mon maigre argent de poche y passait, quand ce n’était pas pour acheter Akim et Zembla. Cette correspondance ne s’est arrêtée qu’à mon départ pour Bamako, une fois le bac en poche.

Hum…  J’étais heureuse de partir enfin m’installer dans le pays de mes parents. Du CI à la terminale, les Nigériens ne cessaient de me rappeler que j’étais une étrangère – une gao-boro en djerma personne de Gao, alors que je suis native de Tombouctou . Mon père s’acquittait des frais de scolarité avec fierté en nous disant qu’il était important que nous restions nous-même, malgré notre séjour dans ce pays. Donc la faute est double et vient des deux côtés : le Niger ne nous a pas intégré malgré toutes ces années passées sur place, mais nous aussi avons tout fait pour rester des Maliens : parler le djerma qui est un dialecte du sonrai ne nous a pas, moi et mes frères et sœurs, empêché de parler aussi le dialecte de Tombouctou.

Les années d’études à la faculté des Lettres, Langues Arts et Sciences humaines où j’étudiais la psychologie n’ont pas été faciles. Le changement a été brusque et bien brutale. J’ai rapidement appris le bambara, mais je me suis recroquevillé sur moi-même, évitant toute relation avec les autres étudiants qui me faisait bien peur avec leur habillement si européen, moi qui venait de Niamey, ne pouvant sortir sans mon foulard et bien couverte ! Sortie en boite ou à la piscine ? Je n’étais jamais de la virée. Professeur racontant sa vie à la place des cours de psychopathologie ? Je sortais discrètement par la porte de derrière. Bamako est chaud disent les bamakois, et je ne me suis acclimaté qu’au bout d’une année, créant une salle de jeux – dans mon quartier avec  le seul ami que je me suis faite dans la classe – et fortement aidée par mon frère ainé dont j’ai été très proche et qui est devenu mon jumeau désormais.

L’enseignement semble être le métier auquel  j’étais destinée malgré mon désir d’y échapper. Je me rappelle m’ être inscrite en psychologie uniquement pour ne pas faire des Lettres comme mes deux grands-frères. J’aimais la philosophie. Mais quel débouché ? L’enseigner ?  Non, il n’y pas d’autres section ? La sociologie. Une filière bateau à cette époque, la sociologie et l’anthropologie y étant mélangées et le nombre des étudiants inscrits y dépassant le nombre de mille. Non, je ne veux pas. Géographie ? Non, ici c’est aménagement et parfois il y a des statistiques à faire, mon aversion pour tout ce qui touche de près ou de loin aux mathématiques donna la réponse non.

A bientôt chers lecteurs et lectrices.


Week-end à la campagne : l’hospitalité ukrainienne à l’épreuve

Photo Mamady Keita
(Crédit photo : Mamady Keita)

Depuis la création de ce blog, je me suis jusque là évertué à partager avec vous l’atmosphère assez bruyante des centres urbains ukrainiens. Aujourd’hui, je vous propose que nous nous affranchissons de cette petite tradition en faisons un tour dans l’univers de la campagne, ne serait-ce que le temps d’un weekend ensoleillé.

Comme un peu partout ailleurs, c’est dans les villages et les petites localités que le peu qui reste des cultures, des mœurs, des traditions et des coutumes est encore vivant. Cette petite excursion est l’ occasion idéale de s’enquérir de toutes ces réalités. Comment les Ukrainiens accueillent-ils leurs étrangers ? Sont-ils aussi ou plus généreux que les Africains, dont la renommée en matière d’hospitalité a déjà fait le tour du monde ?

Le weekend dernier, notre petite classe d’une vingtaine d’étudiants a troqué l’atmosphère de Dnipropetrovsk faite de klaxons, de bruits de tramways et de sonorités de tous genres, pour l’impressionnant calme de Berezovka. Une petite localité d’à peine 12.000 habitants, située dans la région d’Odessa au sud de l’Ukraine. A l’occasion, les autorités locales ont mis les bouchés doubles et prit soin du moindre détail. « Il fallait que vous voyez à quoi ressemble l’hospitalité ukrainienne », nous a confié un responsable du conseil communal.

Pour tout vous dire, je dois avouer que les touristes VIP que nous étions étaient vraiment impressionnés. Dès notre arrivée, nous avons tout d’abord pu apprécier de jolies demoiselles en habits traditionnels chantant les louanges – en langues ukrainienne bien sur – des étrangers que nous étions. Voici sans commentaires quelques photos prise à notre descente du bus affrété à l’occasion. Appréciez vous même.

Les charmantes demoiselles de Berezovskou
Les charmantes demoiselles de Berezovskou (Crédit Photo : Mamady Keita)
Deux journalistes locaux étaient aussi présent
Deux journalistes locaux étaient aussi présents (Crédit Photo : Mamady Keita)

Comme vous le voyez , les étrangers sont accueillis ici selon la tradition avec une sorte de rituel du pain et du sel.

« Dans la tradition ukrainienne, le pain symbolise la paix, la sainteté et le souhait de prospérité. Quand au sel, il protège l’étranger contre les forces du mal »,  m’explique Valentina Ivanovna notre spécialiste de l’Histoire et en même temps guide de l’excursion.

Ce que portent sur la tête les charmantes demoiselles s’appelle le « vinok » . Nous apprenons par la voix de notre guide, que le vinok protège les jeunes filles contre les tentations et les forces du mal. D’ailleurs, une légende bien connue raconte l’histoire d’une jeune fille portant le « vinok » et qui allait chercher des baies de la viorne obier, un arbuste à feuilles caduques et palmées qui joue un grand rôle dans la tradition slave et est un des symboles ukrainiens. Sur le chemin, elle a rencontré en chemin un jeune homme très beau et galant, lui promettant de se marier avec elle à condition qu’elle ôte les fleurs de sa tête. En dépit de l’interdiction de sa mère, la jeune fille n’a pas résisté au charme du bel inconnu, par la suite le jeune homme s’est transformé en diable et a enlevé la jeune fille. Comme l’illustre très bien cette légende, notre guide nous explique que dans la tradition ukrainienne le vinok immunise d’une certaine manière toutes celles qui la portent contre toutes les forces du mal.

Cette journée à la campagne était l’occasion aussi de se rendre compte du contraste saisissant entre les grands centres urbains et les villages ou autres petites localités en matière d’infrastructures. En lieu et place des grands et modernes  immeubles de la ville, à la campagne les habitations sont souvent petites, modestes et vétustes. L’ambiance bruyante et un peu folle des grands centres urbains n’a pratiquement rien à voir avec l’extraordinaire silence qui prévaut dans les rues de la campagne. Il n’y a aucun mal à s’apercevoir qu’ici, on vit d’agriculture etd’élevage, comme en témoignent les étendues de terre  à pertes de vues sur lesquels germeront certainement bientôt le blé, la pomme de terre et bien d’autres cultures encore. Dans cette petite localité, la plupart des jeunes avec lesquels j’ai échangé quelques phrases m’ont confié chérir le rêve d’aller vivre définitivement un jour dans les grands centres urbains.

lors du match de football appréciez le paysage juste derrière les joueurs
lors du match de football appréciez le paysage juste derrière les joueurs (Crédit Photo : Mamady Keita)

Cette excursion nous a enfin permis de changer d’air et d’en apprendre un peu plus sur l’Ukraine et les Ukrainiens, qui nous ont réservé un  accueil chaleureux. Un concert bercé par des rythmes traditionnels et un grand dîner a été offert en notre honneur par les habitants et les autorités.

Lors du concert. Photo Mamady Keita
Lors du concert (Crédit Photo : Mamady Keita)

Après la visite du musée historique de Berezovka et de plusieurs autres monuments, notre petit périple a prit fin par une séance de reboisement au cours de laquelle nous avons planté et arrosé une trentaine d’arbustes, car à Berezovka on raconte qu’il est de tradition que les visiteurs immortalisent leur passage par cet acte hautement symbolique en faveur de l’environnement.

L'heure du retour Photo Mamady Keita
L’heure du retour ( Crédit Photo : Mamady Keita)

A bientôt chers lecteurs et lectrices pour d’autres aventures au pays de la vodka et du vinok.


Jonylah ou l’histoire réelle de la petite fille qui ne voulais que vivre

Source : Google images
Source : Google images

Chicago, lundi 12 mars dernier. Alors que Jonhattan Watkins le père de la petite Jonylah 6 mois seulement s’affairait à changer la couche du bébé, un homme armé s’approche de la voiture Chevrolet Venture dans laquelle se trouve la petite Jonylah et son père, avant d’ouvrir le feu et prendre la fuite par la suite. La petite Jonylah est mortellement touchée par 5 balles au niveau du foie, des poumons, des jambes, de l’épaule et de l’intestin.

Transportée d’urgence à l’hôpital pour enfant de Comer, la petite Jonylah succombera à ses blessures mardi matin. Cette tragédie à beaucoup émût les habitants de la mégalopole de l’Illinois.En effet, Chicago s’est révélée ces derniers temps comme l’une des villes les plus dangereuses des États-Unis avec 43 meurtres seulement pour janvier le taux le plus élevé au cours des dernières années. Entre Janvier et fevrier, 57 personnes ont été tués dans la ville la plupart victimes des nombreux gangs qui font régner la terreur particulièrement dans le sud de la ville.

Quoi qu’il en soit l’émotion provoquée par cette tragédie dépasse largement les frontières de l’Illinois et des États-Unis. Depuis que j’ai appris cette tragique nouvelle, je peine toutes les nuits à fermer l’œil. Surtout lorsque je pense à tout l’amour à toute la joie et à toutes les émotions que Jonylah aurait pu faire ressentir à ses proches, à Chicago, à son Illinois natal, aux Etats Unis et peut être à notre monde qui sombre avec le temps, de plus en plus dans la folie de la terreur. Quand je regarde le sourire de la petite Jonylah sur toutes ses photos qui circulent sur le net, je me dis que ce sont des rêves, qui ont été brisés par ce acte ignoble, odieux et insensé. Ceux de voir quelques mois plus tard la petite Jonylah faisant ces premiers pas, les rêves de voir quelques années plus tard la petite Jonylah entamée ses études au collège, au lycée puis à l’université pour peut être devenir une brillante femme médecin et sauver des vies, donner de l’amour et de l’espoir autour d’elle, à quelques uns de ces personnes qui en appellent de tout leurs vœux. Ce sont tous ces rêves et peut être cette vie, ce beau parcours que ces 5 balles ont anéanti à jamais. Alors je suis triste et il n y a pas de mots suffisamment forts et justes ni pour me consoler ni pour vous décrire parfaitement mon émotion face à ce drame.

Johnattan Watkins le père de la petite Jonylah est âgée de 28 ans. Il a également été blessée lors de la fusillade et est hospitalisé. Cependant il se trouverait dans un état stable selon la chaine américaine d’information NBC Chicago. Selon la police, Johnattan Watkins était la cible de la fusillade. Il aurait un lourd casier judiciaire avec des arrestations et des affiliations à des gangs.

Une récompense de 15000 dollars a été mise pour toute information menant à une arrestation dans l’affaire de la mort de Jonylah.

Pendant que l’enquête ouvert par la police suit son court cette tragédie a émut plusieurs personnalités et célébrités parmi lesquels le maire de la ville Rahm Emanuel. D’ailleurs une de ces célébrités, le joueur des Chicago Bulls en NBA Derrick Rose offre son aide pour tous les frais liés au funéral du bébé. Pour sa part le rappeur engagé originaire de Chicago Lupe Fiasco a rendu hommage au bébé assassiné dans un morceau spécial rendu public ce 15 mars dont le titre est Jonylah Forever (Jonylah pour toujours).

https://www.youtube.com/watch?v=HGN2-l8h7UA

Plusieurs ONG se mobilisent désormais sur place pour lutter contre la violence. Quand à Judy Watkins la mère de Jonylah, elle à pour sa part souhaiter que le meurtrier soit retrouver afin qu’il paye pour ce crime d’une violence inouïe.

Ce nouveau drame survient au moment où le président américain Barack Obama envisage de durcir sérieusement la législation sur le port d’arme avec entre autres des mesures comme l’interdiction des fusils d’assaut et le contrôle des antécédents des demandeurs d’armes. Une bataille qui s’annonce rude car plusieurs élus et certains états sont opposés à toute réglementation renforcée sur la vente et la détention d’arme à feu. Cependant je ne perds pas espoir et j’espère que le président Obama réussira à faire passer cette importante loi tant bien à la chambre des représentants qu’au Sénat.

En attendant que justice soit faite, repose en paix Jonylah.


Ligue des champions : ce que me rappele la qualification du FC Barcelone

Lionel Messi par globalite, via Flickr CC
Lionel Messi par globalite, via Flickr CC

Ouf cette fois ça y est, c’est fait. Contre toute attente, le FC Barcelone vient de décrocher à la sueur du front son ticket pour les quarts  de finale de la ligue des champions l’une des plus prestigieuse compétition qu’organise l’UEFA l’instance dirigeante du football européen. « Contre toute attente » car il faut rappeler qu’au match aller, les Blaugrana barcelonnais, était complétement passé à coté de leur match en perdant 2-0 face au Milan AC « le grand Milan ».

L’espoir, le suspens, le désespoir, la surprise, la joie, la curiosité… sont autant de ressentis qui font que je suis un passionné des sports et particulièrement de football. Cette soirée du 12 mars riche en émotions au cours de laquelle le FC Barcelone a littéralement écrasé le Milan AC sur le score de quatre buts à zéro me rappelle une autre grande soirée de l’histoire de la ligue des champions.Celle du 25 mai 2005. Au cours de cette soirée le Milan AC devait affronter le club anglais Liverpool FC en finale de la ligue des champions.

Je me rappelle comme si c’était hier tellement que c’était une soirée qui m’a marqué.Je me trouvais à Gaoual une petite ville située dans l’extrême nord ouest de ma Guinée natale où l’accès à l’électricité et l’eau potable continue à être un casse tête pour les braves populations.Pour suivre ce grand match que nous ne pouvons rater pour rien au monde, le seul endroit pour les jeunes passionnés de foot que nous étions, était le vidéo club de la ville ( sorte de hangar sous lequel on peut suivre des programmes télévisés moyennant de l’argent). Un endroit assez surchauffé dans lequel nous n’avions droit qu’aux images car les cris de tout genres des uns et des autres empêchaient l’écoute des précieux commentaires des spécialistes du foot.

Lors de cette soirée, alors que tout le monde croyait que les carottes étaient déjà cuites et que les milanais,après une belle première mi-temps avec un avantage de trois buts à zéro, allaient tranquillement remporter le trophée, Liverpool FC grâce à la détermination,le collectif et un peu de chance, réussit à arracher le trophée au Milan AC en revenant au score et en emportant cette finale (certainement l’une des plus belle que j’ai eu le privilège de voir) aux tirs au but. Incroyable mais vrai.

Et bien alors que la plupart des grands spécialistes du foot ne donnaient que de 19 pour cent de chance de qualification au FC Barcelone, les coéquipiers de Lionel Messi ont à leur tour surpris.Après trois semaines de descente aux enfers avec les revers face au Milan AC (match aller) et le Real Madrid l’éternel rival, les Blaugrana barcelonais ont retrouvé hier soir (12 mars) la joie et l’art de vaincre.Quatre buts à zéro est le score final de ce match retour face à un Milan AC qui avait totalement perdu ses repères tant offensives que défensives. Quatre buts grâce à un collectif barcelonais totalement décomplexé face à son public au Camp Nou et portée par son génie argentin Lionel Messi auteur d’un doublé lors de ce match.

Cette belle remontée et cette qualification me rappelle que le football est le sport par excellence des surprises et des grandes émotions. En football tant que l’arbitre central n’a pas sifflé la fin du match tout peut encore arriver surtout lorsqu’il s’agit du haut niveau.Alors chers parieurs, spécialistes, sorciers blancs des pronostiques en matière de foot revoyez vos copies parce que contre toute attente ce qui devait arriver arriva. (Le FC Barcelone est qualifié en quarts de finale de la ligue des champions malgré ses 19 pour cent de chance de qualification.)

A bientôt mes chers lecteurs et lectrices


Célébration du 8 mars : une africaine d’Ukraine s’exprime

Zeida Johanna Pucuta en compagnie de Mamady K.
Zeida Johanna Pucuta en compagnie de Mamady K.

C’est en 1977 que les Nations Unis ont officialisé le 8 mars comme la journée internationale des femmes.Depuis, cette date est devenue une sorte d’occasion idéale pour célébrer, rendre hommage à toutes les femmes, mais aussi exprimer son opposition à toutes les formes de violences, et d’injustices que subissent les femmes un peu partout dans le monde.

En ce jour spécial je vous propose de partager le quotidien de Zeida Johanna Pucuta une jeune angolaise qui a choisi de vivre loin de son pays natal pour ses études supérieures. Que l’inspire cette date du 8 mars ? A quoi ressemble la vie d’une jeune africaine en Ukraine loin de ses parents ? Quelles sont les rêves qu’elle chérie encore ? Ce sont autant de questions que nous avons posé à cette demoiselle assez décomplexée au cours de notre entretien.Lisez plutôt!

Présentez vous mademoiselle s’il vous plait pour nos aimables lecteurs et lectrices ?

Je suis Zeida Johanna Pucuta je suis de nationalité angolaise et j’ai un peu vécu aussi au Congo Brazzaville où j’ai d’ailleurs appris le français.

Le 8 mars est la journée internationale des femmes.Que vous inspire cette journée ?

Le 8 mars est une journée très importante pour moi.En ce jour, l’humanité toute entière célèbre la femme.J’aimerai que toutes les femmes se sentent aimer et en valeur car c’est vraiment important.Ce jour mérite vraiment d’être célébrer pour rappeler que certaines femmes ont des quotidiens vraiment difficiles.Je pense à celles qui subissent des violences de toutes sortes et de la maltraitance conjugale.Beaucoup de femmes  souffrent.En ce jour, je souhaite qu’on pense à ces femmes afin d’agir, de les aider et de changer les choses.Je pense qu’en ce jour il faut rendre vraiment un hommage bien mérité à toutes les femmes. Nous nous allons organiser ici une petite fête pour célébrer cette grande journée dédiée à la femme en générale.Il y aura vraiment des cadeaux, des bisous…

Qu’est ce que votre arrivée en Ukraine à changer en vous ?

Mon séjour en Ukraine a vraiment été une bonne expérience parce que ma vie avant l’Ukraine était plus ou moins une vie irresponsable.Je n’avais aucune responsabilité, je ne pensais qu’à m’amuser.Je ne gérais vraiment pas bien mon argent. Je ne pensais pas bien étudier.Comme j’étais chez moi au pays, je pensais que tout m’étais permis.Mon arrivée en Ukraine à changer ma personnalité, ma manière de penser.Je suis beaucoup plus engagée dans le cadre de mes études car je sais que je ne peux pas rentrer sans mon diplôme, sans ce que je suis venue chercher le savoir.Je suis devenue aussi plus responsable dans le sens que je gère mieux mon argent.Je ne dépense plus inutilement comme avant.Je vis à travers des calculs et avant de faire quoi que soit je réfléchis beaucoup dorénavant.J’ai aussi compris que l’on ne peut pas avoir tout ce que l’on veut mais on peut s’efforcer et se battre pour avoir ce que l’on aurait du avoir.

Pourquoi avez vous choisi de quitter votre pays natal l’Angola pour l’Ukraine ?

Très jeune j’ai longtemps chéri le rêve d’aller découvrir d’autres pays.J’ai toujours eu le goût de l’aventure.C’était pour moi un rêve, une sorte de curiosité de voir comment on vit ailleurs, les différentes cultures, les coutumes…C’est ainsi que je suis arrivée en Ukraine dans le courant de l’année 2011 pour des études en Géologie.

Zeida Johanna Pucuta
Zeida Johanna Pucuta

A quoi ressemble votre vie ici…comment faites vous pour joindre les deux bouts dans ce pays où tout ou presque vous est étrange à commencer par la langue, la culture et j’en passe ?

C’est difficile mais on y arrive quand même.L’aide des parents est la chose principale et indispensable en Ukraine.Sans cette aide on ne peut pas du tout vivre en Ukraine.On est obligé d’être un peu plus responsable et de se planifier pour s’en sortir.

Quels conseils donnez vous à toutes les femmes et jeunes filles qui elles aussi chérissent le rêve de l’aventure ?

Il faut vraiment être prêt avant de penser à partir.Il faut vraiment se préparer et être prêt à beaucoup de sacrifice, parce que je ne le cache pas ce n’est pas facile la vie dans nos pays d’accueil.Ici on ne connait personne, on ne maîtrise pas bien les langues, les coutumes, les cultures, les mœurs.Il faut vraiment être prêt sur tous les plans.Il faut vraiment éviter de se réveiller du jour au lendemain et se dire bon je m’en vais vers des horizons sur lesquels on a aucune idée…Mais je pense que toutes ces expériences sont aussi nécessaires et elles méritent d’être vécues.Pour moi l’aventure est un mal nécessaire.Je dois aussi dire qu’il faut surtout éviter de venir illégalement car c’est vraiment très dangereux.Il y a d’énormes risques que je ne pourrais même pas tous citer.Ils faut surtout éviter la clandestinité ici.

Comment envisager vous personnellement votre avenir ?

Je pense finir mes études en Ukraine afin de rentrer dans mon pays, commencer à travailler, me trouver un bon mari, fonder une famille, aider ma famille et ainsi apporter ma pierre précieuse au développement de ma chère patrie l’Angola.

Merci et bon vent à vous.

Bonne fête à toutes les femmes du monde et particulièrement à ma merveilleuse mère, mes aimables lectrices, aux chères collègues mondoblogueuses, et à la grande Raphaelle Constant de l’équipe Mondoblog.

A bientôt chers lectrices et lecteurs.


Mon étrange premier rancard amoureux (suite et fin)

Abendstimmung Sunset Ciel Romance Sun, par LoggaWiggler (via Pixabay, CC)
Abendstimmung Sunset Ciel Romance Sun, par LoggaWiggler (via Pixabay, CC)

C’est sur internet et précisément le réseau social Vk que Lansana, un de mes amis d’enfance aussi timide que moi, a fait la connaissance d’Elena une fille originaire de la région de Donetsk en Ukraine. Dans le deuxième épisode de cette histoire, je raconte leur rencontre.

Elena est le genre de fille ayant  longtemps attendu le fameux et hypothétique prince charmant. Mais le prince charmant se faisait attendre parce qu’Elena était une de ces rares filles déplaisante à la vue au royaume des beautés sublimes. En plus, elle était du genre à ne pas assumer son physique, au point que même sur son profil du réseau social Vk, elle n’avait aucune photo d’elle même,utilisant des photos d’une de ses copines de loin plus présentable.

Depuis leur rencontre via internet, Lansana et Elena s’entendaient bien et partageaient un amour sincère, du moins en apparence. Il leur arrivait même parfois d’envisager leur vie future ensemble. Et bien tout cela allait s’effondrer comme un château de cartes le jour où Lansana allait découvrir le double jeu auquel se livrait Elena, à l’occasion d’un voyage dans la ville de sa dulcinée. En fait, la vraie silhouette d’Elena n’avait rien à voir avec le profil qu’elle présentait sur le réseau social .Elle s’était tout le temps de leur relation virtuelle fait passer pour une personne qu’elle n’était pas du tout. En effet sur son profil Vk elle utilisait d’autres photos pour se présenter à la place des siennes. C’est cela que Lansana allait découvrir lors de ce voyage en voyant que les photos du profil n’avait rien à avoir avec la réelle silhouette d’Elena. Tragique et décevant pour un Lansana qui en était à sa toute première expérience en matière d’amour.

Comme il était certainement prévisible après un tel faux pas, un tel mauvais départ, le pauvre Lansana décidait de jeter l’éponge car Elena l’avait menti en se faisant passer pour une personne qu’elle n’était pas du tout. Ce mensonge allait le faire abandonner certes le cœur brisé. Oh la vie…  Elle ne nous sourit pas toujours.

Depuis, Lansana a décidé et par la même occasion conseille de se méfier et de ne plus aller revendre son cœur et son amour sur les réseaux sociaux et les sites de rencontres car parfois, il y a beaucoup plus de truands que d’hommes et de femmes honnêtes. Lansana mon cher ami aura certes besoin de temps pour surmonter cette épreuve difficile,mais aujourd’hui pour lui le plus important est que d’autres personnes profitent de cette expérience pour être un peu plus prudent car les escrocs, les malhonnêtes, les arnaqueurs et autres ne sont pas souvent très loin de ces sites de rencontres.

En tout cas si l’amour c’est de l’arnaque, de l’escroquerie ou de la malhonnêteté alors l’amour n’est certes pas fait pour être vécu par des mecs comme nous, qui mettent la confiance mutuelle et l’honnêteté comme le socle de tous les rapports humains.

Merci mes chers lecteurs et lectrices et à bientôt j’espère.


Mon étrange premier rancard amoureux

la tofs du jour

Ce que je vais vous raconter aujourd’hui chers lectrices et lecteurs, tire sa source d’un fait réel comme la plupart des récits que je partage avec vous sur ce blog qui se définit comme votre espace d’échange et de partage par excellence. Bon et si on allait directement dans le vif du sujet ou encore à « l’os de la parole ».

Le Dimanche dernier alors que je planais encore dans un profond sommeil mon vieux téléphone n’arrêtait pas de sonner et de troubler le doux rêve paradisiaque dans lequel je me voyais. Six heures du matin, mais qui est au bout du fil ? Qu’y a t-il de si important pour que l’intéressé insiste à ce point à me parler de si bonheur ? Après une, deux, trois tentatives d’interrompre l’appel, je me décidais enfin à répondre, à savoir ce qu’il y a t-il de si important qui ne peut pas attendre juste le temps d’un rêve dans lequel on se voit dans les bras de ceux que l’on aime dans un paysage paradisiaque.

Au bout du fil, Lansana un ami de longue date. De sincères liens d’amitié tissés depuis notre Guinée natale. Lansana fait partie de la courte liste de mes amis avec lesquels j’ai beaucoup de similitudes. Bon ce qui nous caractérise le plus lui et moi c’est notre timidité. Je dirai même un peu trop. Alors que moi je reste impuissant face à ce défaut qui me ronge sérieusement, mon ami Lansana a décidé lui il y a peu de passer à l’offensive. Le premier objectif qu’il s’est lancé est celui de séduire une des nombreuses filles sublimes de notre pays d’accueil l’Ukraine. Simple en apparence me diront certains mais certainement pas pour quelqu’un qui a 25 ans n’a jamais connu l’effet que ça fait d’embrasser une fille a plus forte raison…

Après  plusieurs échecs dans ses nombreuses tentatives de séduction de celle qui sera son âme sœur, celle qu’il a longtemps attendu, Lansana a finalement décidé de se rabattre dans sa quête sur les réseaux sociaux. Pour cela il a commencer par s’inscrire et se créer un profil sur la plupart des réseaux sociaux et des sites de rencontres. Et comme vous le savez peut être parmi ces réseaux il en existe un du nom de Vk qui est très populaire ici en Ukraine. C’est à peu près l’équivalent de Facebook un peu partout en Europe de l’Est. C’est sur ce réseau qu’une certaine Elena originaire d’une petite ville situé dans la région de Donetsk en Ukraine va mordre à l’hameçon de mon cher ami Lansana.

Elena fait partie de cette classe de fille simple qui accepte un mec comme il est. Issue de famille modeste, elle avait longtemps rêvé et attendu elle aussi son prince charmant, ce bel homme coquette qui l’enlèverait un jour, et lui ferai vivre tout le plaisir que peut procurer l’amour. Ces moments sensationnels et inoubliables que l’on voit dans les films de romance et qui sont ultra présents dans les bouquins de Nicholas Sparks. Elena à toujours fait partie du genre de fille qui passent la plupart de leur temps à rêver  de celui qui lui servirai tous les matins le petit déjeuner au lit, de celui qui comblerai toutes leurs nuits de douces caresses, de galanteries, de petits câlins et de ces phrases romantiques qui font du bien rien qu‘à les entendre. Bref le parfait « prince charmant ».
Mais elle avait un sérieux handicap elle aussi. Quelque chose d’intolérable au pays des beautés. Son physique. Elle était déplaisante à la vue, ou plus simplement laide. De sa dentition affectée par une terrible carie aux nombreuses taches qui se bousculent sur sa peau, qui vieillit prématurément au point de commencer à présenter des rides… Je vous épargne de sa description pas plaisante non plus à entendre. Son physique ne l’inspirait pas, alors là pas du tout l’assurance et la fierté à tel point que même sur son profil Vk elle utilisait les photos d’une de ces copines qui était belle, et qui était de loin plus présentable. Il n’y avait aucune photo d’elle même sur son propre profil. Et pourtant mon ami Lansana était loin de se douter de quoi que ce soit. Il croyait à tord que les photos de profil correspondait à Elena.

Et c’était le début d’une des plus belles épopées d’amour virtuel. En effet, les nuits blanches ne cessaient de se multiplier. Lansana passait désormais tous son temps sur Vk a parlé de tout et de rien avec sa dulcinée virtuelle. Il ne cessait de crier sur tous les toits qu’il avait trouver la fille de ses rêves, celle dont lui aussi a toujours rêvé tellement leur conversation était passionnante et le faisait plaisir. Il leur arrivait même parfois sur le site Vk que nos deux amoureux qui ne se sont jamais auparavant rencontrés évoquent leur vie commune future, leur mariage…
Pour résumer, je dirai que c’était la parfaite rencontre entre deux gros rêveurs qui ont longtemps vécu emprisonnés dans leur rêves et qui se libèrent enfin. Au bout de deux semaines de passionnantes nuits blanches faites de conversations, mon ami se décidait enfin à prendre le train pour aller à la rencontre de sa dulcinée.

Toute la nuit du voyage Lansana n’avait pas réussi à fermer les yeux. Réfléchissant au moindre détail, il fallait que tout soit parfait, c’était le grand jour se disait-il tout bas. Il fallait qu’il assure, se disait-il. A son arrivé à la gare de la ville de sa dulcinée, aux environ de 6 heures du matin après l’une des plus longues nuits de sa vie, selon ses propres mots tellement il était impatient. A sa descente du train, il entend son nom juste derrière. Une douce voix féminine. Subitement, il se tourne pour voir qui est-ce. Et la il voit enfin la silhouette de Elena.

« Non ce n’est pas possible », se dit-il tellement la fille en face est déplaisante à la vue et différente de celle dont il avait toujours vu les photos sur Vk. Cependant, il se dit tout bas non ce n’est pas elle. « Certainement elle a du avoir un contre temps et a demandé à une de ces copines de venir à ma rencontre », se murmurai-t-il. C’est à ce moment qu’Elena s’approchait de lui pour se présenter, lui souhaiter la bienvenue et lui dire qu’elle a préparé plein de petits trucs pour que le séjour se passe vraiment bien. Les sentiments d’étonnement, de déception mais aussi de colère se bousculaient dans la tête du pauvre Lansana.
Que fallait-il qu’il fasse après avoir compris que les photos sur le réseau social Vk ne correspondait pas du tout à la réalité et que peut être Internet et les sites de rencontres n’était pas le bon endroit pour chercher la fameuse âme sœur ? Oh l’amour quand il nous tient…

A bientôt pour la suite…