Mamady Keita

Qu’en est-il de la langue et de la culture française en Ukraine ?

Source Google images
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Alors que le russe est parlé par un grand nombre d’ukrainiens, la langue officielle dans ce pays d’Europe de l’Est demeure l’ukrainien. A côté de ces deux langues qui caracolent en tête en matière de communication, les Ukrainiens manifestent un réel intérêt pour les langues étrangères, je pense notamment à l’anglais, l’allemand, le français, l’espagnol et que sais-je encore. Cette semaine je me suis intéressé au français en Ukraine. Certes la langue de Molière n’est pas la première langue étrangère que souhaite apprendre ou parler la majorité des ukrainiens, mais elle passionne beaucoup d’entre eux.

«Salut, merci, Je t’aime, tu est très belle, la tour Eiffel, Paris, je travaille ,au revoir… » sont des mots dont tout le monde ou presque connait le sens ici. Ce sont des mots qui ont un réel effet surtout sur les plus jeunes dans les milieux que je fréquente je parle de l’université. Et bien, malgré que l’Ukraine n’est pas un pays francophone, ces dernières années la langue française à réalisé une véritable percée.

C’est ce que nous confirme Eric Tosatier le directeur de l’Institut français d’Ukraine et conseiller culturel de l’Ambassade de France en Ukraine:

«Le français est une langue qui marque des points. Avec notamment l’augmentation du nombre d’apprenants de la langue de Molière en Ukraine, une augmentation importante des cours au sein de l’institut français d’Ukraine qui ont presque doublé au cours des 3 dernières années. Cette augmentation du nombre d’apprenants est encore plus importantes dans les alliances françaises avec notamment le triplement du nombre d’apprenants au cours de ces dernières années » nous explique M. Tosatier

Un autre signe de la vitalité du Français en Ukraine est l’accroissement du nombre d’élèves du Lycée français de Kiev la capitale de l’Ukraine.

«Un triplement du nombre d’élèves au cours des 6 dernières années» nous révèle Eric Tausatier.

Toutes ces avancées ont été possibles grâce au remarquable  travail qu’effectuent les 9 alliances françaises réparties sur l’ensemble du pays, mais aussi grâce au dynamique institut français au Lycée français de Kiev. Souvent des expositions sont organisées pour véhiculer aussi  la culture française. Des Expositions qui passionnent beaucoup les jeunes en Ukraine. D’ailleurs la 10ème édition du printemps français est prévu dans le courant 2013 dans tous le pays.

En ce qui concerne les difficultés potentielles qui se posent en travers du chemin de la promotion de la langue et de la culture française en Ukraine, se trouve la réforme de l’enseignement des langues dans le système scolaire. Eric Tausatier nous explique:

«Le français doit prouver son attractivité face à une langue universelle comme l’anglais et d’autres langues émergentes »

Pour lui l’un des enjeux est de montrer en quoi la France, le système éducatif français et la culture française sont attractifs. Ce sera vraiment un de nos atouts conclut le diplomate.

Comme pour dire que c’est cela aussi une grande nation, sa capacité à exporter sa culture et sa langue hors de ses frontières.

Merci et à bientôt mes chers lecteurs et lectrices


Samuel Eto’o à Conakry un exemple à suivre

Samuel Eto'o source Google images
Samuel Eto’o source Google images

Arrivé dans la capitale guinéenne Conakry le 22 février dernier,le célèbre footballeur international camerounais Samuel Eto’o vient de boucler une visite de 48 heures en Guinée. Accueilli en grande pompe par les autorités guinéennes le footballeur camerounais du club russe FK Anji Makhatchkala a martelé aux autorités guinéennes sa ferme volonté  à œuvrer afin que tous les jeunes,qui lui prennent pour exemple, soient heureux . « Et surtout, pour qu’ils fassent mieux que lui ». Samuel Eto’o a ensuite expliqué aux autorités je cite

« Si nous travaillons tous dans la même direction, je crois que nous sommes sûrs que nous aurons la relève. Je suis là, j’écoute et vois ce que nous pouvons faire ensemble ».

Voilà qui a au moins le mérite d’être claire.Contrairement à ce que l’on imaginait,Samuel Eto’o à préciser ne pas être à Conakry pour construire un centre de formation mais plutôt pour une prise de contact avec les autorités afin de mieux s’imprégner des réalités du terrain avant de faire son choix.

Du coté des autorités,c’est à bras ouvert que l’international camerounais a été accueilli.En plus du ministre des sports et du président de la fédération guinéenne l’international camerounais a été reçu par le Président de la République. Des autorités enthousiastes à l’image du ministre des sports Sanoussy Gbantama Sow qui a declaré à l’international camerounais je cite

« Nous sommes prêts à faire de grandes et de très bonnes choses avec vous».

La Guinée a été dans le passé une grande nation du football avec notamment la glorieuse épopée du Hafia 1977 et toutes ses légendes je pense notamment au ballon d’or africain 1972 Cherif Souleymane,mais aussi à Ibrahima Sory Keita « Petit Sory » pour ne citer que ceux ci.Le pays de Pascal Feindouno,de Ismael Bangoura ou encore de Dian Bobo Baldé regorge encore de beaucoup de talents qui manquent cruellement d’encadrement et de cadre idéal dans lequel il peuvent s’épanouir et réaliser leur rêve de devenir de grand footballeur.D’où l’urgente nécessité  de construire,d’aménager les stades et les terrains de jeux pour que les jeunes puissent pratiquer leur passion : le football.  En plus comme partout ailleurs les jeunes talents ont besoin d’un encadrement de qualité pour optimiser leurs performances; et cela passe par des centres de formations.En tout cas c’est cela qu’exige le football moderne.Dans le monde du football comme partout ailleurs c’est en agissant et non en attendant un coup de baguette magique  que l’on peut s’attendre à des résultats.

D’ailleurs à ce sujet,mais d’une manière générale l’international camerounais Samuel Eto’o a expliqué que l’Afrique a le potentiel pour gagner la Coupe du monde demain mais pour cela, nous devons avoir une certaine base.

« Nous avons déjà beaucoup de chance d’avoir beaucoup de talents.je viens écouter et voir pourquoi pas demain faire ce que j’ai eu à faire dans d’autres pays africains, un centre de formation ici » a déclaré Samuel Eto’o.

Il est peut être temps que l’exemple de l’international camerounais soit suivi par les gloires du football guinéen qui ont les moyens d’encadrer et de soutenir de jeunes talentueux guinéens qui croient en eux et qui rêvent de faire la fierté du football Africain et particulièrement du football guinéen.Comme le dit un proverbe africain que voici :

« Si  tu as quelqu’un pour te laver le dos, profite pour bien laver ton ventre »

Merci et à bientôt chers lecteurs et lectrices.


Le FC Barcelone, le spectre du déclin et du miracle

Lionel Messi Player of the Year 2011 par globalite, via Flickr CC
Lionel Messi Joueur du FC Barcelone, par globalite, via Flickr CC

Depuis mercredi 20 février, jour de la fameuse défaite du grand Barça face au Milan AC, je suis hanté par un mauvais pressentiment. Pas une seule nuit tranquille, pas un seul jour sans que je n’y pense. Le supporteur du FC Barcelone que je suis se demande comment les Blaugrana réussiront à venir à bout de la défense de fer de cette tenace et téméraire équipe du Milan AC lors du match retour, le 12 mars prochain. Si le FC Barcelone est incontestablement l’une des meilleures (sinon la meilleure) équipes de football au monde, j’ai de sérieuses raisons de commencer à penser que ce n’est plus pour longtemps si rien n’est fait, et cela malgré l’optimisme exagéré des dirigeants et de l’entraîneur de l’équipe.

Le football est en quelque sorte une religion dans le milieu d’où je viens tellement il déchaîne les passions et rythme la vie de tout un chacun. En Guinée, il est presque de coutume chez les jeunes de choisir un club ou une équipe nationale que l’on va suivre, supporter et avec laquelle on partagera comme  on le dit lors des mariages le meilleur et le pire. Moi, j’ai choisi  de devenir un supporteur du FC Barcelone à l’époque des quatre fantastiques, surnom donné à l’ancien carré redoutable d’attaquants du Barça composé du camerounais Samuel Eto’o, du français Thierry Henry, du brésilien Ronaldhino et de l’argentin Lionel Messi. Pour être précis, je pense que c’était entre 2007 et 2008. C’était vraiment la belle époque.

Depuis cette époque, beaucoup de choses se sont passées et ont changés au sein de l’équipe qui a remporté plusieurs titres collectifs – Ligue des champions de l’UEFA, la Supercoupe d’Espagne et d’Europe, la Coupe du monde des clubs, le Championnat d’Espagne – et individuels, avec notamment l’exceptionnel Lionel Messi. Le problème, c’est que le noyau de l’équipe reste le même d’une saison sur l’autre, et il veillit : Xavi Hernandez a 33 ans, Andrees Iniesta 28 ans, Carles Puyol 34 ans,Victor Valdes 31 ans… pour ne parlez que de ceux là, ne sont plus au meilleur de leur forme lors de certains matchs. Quand aux jeunes joueurs comme Christian Tello, Cuenca, ou Pedro, sur lesquels les dirigeants et les entraîneurs du Barça ont tout misé, ils sont certes talentueux mais loin d’être réguliers. Ils sont très clairement en deçà de ce qu’on attendait d’eux.

Le grand Barça  s’essouffle, même si il continue à se promener avec une avance confortable en tête de la Liga. Je me rappelle que c’est en grand favori que les Blaugrana sont arrivés mercredi soir à San Siro pour affronter le Milan AC. Au final c’est le Milan qui sortira vainqueur de ce match avec un score de 2 buts à zéro.Malgré le mauvais état de la pelouse et l’erreur d’arbitrage favorables aux Milanais, il faut reconnaître que le Milan AC à mieux gérer son match face à des Blaugrana certes dominateur (possession de balle) mais décevant dans le dernier geste face au but adverse. On se rappelle que l’année dernière aussi, le Barça n’avait pas réussi à remporter ce prestigieux trophée. C’est le club londonien de Chelsea qui avait mit fin au rêve Blaugrana de sacre en ligue des champions.

Qu’arrive t-il donc au « Grand Barça » ? L’heure du déclin aurait-il commencé à sonner ?

En bon supporteur j’ose espérer que non .Mais j’estime qu’il est peut être temps que les dirigeants du Barça mettent la main à la poche pour renforcer un peu cette équipe. Abdoulaye Bah est guinéen, vit à Dnipropetrovsk et supporte le FC Barcelone depuis un peu plus de 10 ans. Il partage mon point de vue sur la nécessité pour le Barça de procéder à des recrutements :

« De nouvelles recrues notamment en défense donneraient un nouveau souffle à l’équipe. Il apparaît clairement que la défense du FC Barcelone est loin d’être à la hauteur des enjeux de grandes compétitions comme la ligue des champions », m’explique t-il.

Quoi qu’il en soit, je suis de ceux qui croient au miracle le 12 mars prochain au Camp Nou, même si on estime à 19% les chances de qualification du Barça après ce faux pas du match aller à San Siro. Je suis confiant car le FC Barcelone a dans ses rangs des joueurs exceptionnels, dont un certain Lionel Messi qui a lui seul est capable de changer le cours d’un match de football.

A bientôt chers lecteurs et lectrices pour fêter le miracle j’espère.


Enseigner, une noble profession qui fait fuir les jeunes

Photo: UNESCO / Petterik Wiggers
Photo: UNESCO / Petterik Wiggers

J’aimerais vous parler aujourd’hui d’un constat effectué lors de mes nombreux voyages. En  Guinée tout comme en Ukraine les jeunes rêvent tous d’avoir du travail et de faire une grande carrière après leurs études.Une grande carrière de banquier,d’ingénieur,de juriste,et de que sais je encore ? Cependant il existe une profession dont la grande majorité ne rêve pas d’embrasser.Celle de professeur (profs) encore moins celle d’enseignant ou d’instituteur.

Pourtant dans de nombreux pays dont ceux dont il est question dans ce billet la plupart des professeurs et des enseignants appartiennent à la hiérarchie A (haute sphère dans la fonction publique). En plus de ce facteur ce n’est un secret pour personne que l’enseignement,la transmission de la connaissance aux futures générations fait partie des professions nobles.Comment expliquer alors que la profession d’enseignement et de professeur ne passionnent pas autant les jeunes en Guinée et en Ukraine ?

Pour répondre à une telle question rien de mieux que des rencontres avec quelques jeunes.

Sur  dix jeunes étudiants interrogés au hasard sur leur volonté ou non de devenir professeur à l’université ou enseignant; alors qu’un seul me répondait pourquoi pas,sept de ces jeunes me répondaient très clairement qu ils ne souhaitaient pas du tout devenir enseignant ou professeur.Les deux derniers préférant être sceptiques.

Sept sur dix,un chiffre qui montre bien le rejet de la profession d’enseignant ou de professeur par la plupart des jeunes dans les deux pays dont il est question dans ce billet. Lorsque l’on essaye de savoir les raisons de ce refus de prendre la craie pour enseigner,trois principales se distinguent et reviennent le plus souvent.

Les raisons financières …

Cette raison lié au salaire mensuelle est celle qui est le plus souvent revenue lors de cette petite enquête que j’ai mené.

« Les enseignants et les profs sont mal payés » me confie la plupart de ceux que j’ai interrogé.«Vous pouvez passer toute votre vie dans des salles classes et vous n’avez même pas les moyens de vous offrir une maison,une voiture,une retraite dorée », m’explique pédagogiquement sourire aux lèvres un des jeunes interrogés.

Un Job difficile…

Cette raison est revenue elle aussi quelques fois mais il est important de souligner qu’elle est d’ordre secondaire.Parmi les jeunes étudiants que j’ai interrogé certains ont déclaré la phrase suivante :

« enseigner,surtout se faire comprendre dans des classes pour la plupart composées d’élèves ou d’étudiants issus de diverses horizons relève d’un parcours de combattants ». »Gérer les humeurs,les caractères parfois  désagréables de certains élèves ou étudiants cela n’est pas fait pour moi » conclut Mohamed un ami.

L’un des seuls métiers ou le minimum de savoir est loin d’être suffisant

L’enseignement est une profession noble exigeant en plus du savoir,de la sagesse de la part de ceux ou de celles qui l’exercent.N’est pas enseignant qui le veut.C’est un métier qui demande constamment beaucoup de recherche et de travail de la part de ceux qui l’exercent.Partisans de moindre effort certains jeunes que j’ai interrogé m’ont expliqué

« qu’ils préfèrent se tourner vers d’autres métier plus reposant et dans lesquels on a la possibilité de ne pas passer tout son temps dans les bouquins et les manuels scolaires ».« J’aime pour ma part les professions où on a la possibilité de profiter des choses simples et de la beauté de la vie » m’explique Seydou un ami étudiant.

A la lumière de ce qui précède je pense donc qu’il est peut être temps dans nos pays que l’on pense aux enseignants et aux profs en améliorant un peu plus leur conditions de vie et de travail.Car qu’on les aime ou pas ayons au moins le courage de reconnaitre qu’ils consentent d’énormes sacrifice pour transmettre le savoir aux jeunes.Quoi de plus important qu’une éducation de qualité avec des profs et des enseignants bien rémunérés aux services du peuple ?

A bientôt mes chers lecteurs et lectrices


Dnipropetrovsk le temps d’une visite guidée

Photo de Mamady K.
Photo de Mamady K.

Cela fait un peu plus de six mois que j’ai posé mes valises à Dnipropetrovsk. Situé sur les bords du Dniepr le plus grand fleuve d’Ukraine,cette ville qui est en fait la troisième ville d’Ukraine n’a eu aucun mal à me séduire.Entre les centres commerciales modernes et la plupart des immeubles de la ville à l’architecture Stalinienne le contraste est saisissant.

Comme toutes les grandes villes du monde Dnipropetrovsk a ses quartiers chics,ses faubourgs,ses bas quartiers,ces rues de la joie et de l’ambiance.Principal centre de production  d’armements sous l’époque soviétique la ville jadis appelé Ekaterinoslav fut longtemps interdite d’accès aux étrangers pour des raisons stratégiques.

Loin de toutes ces considérations historiques et géographiques  je vous propose une visite virtuelle et guidée de Dnipropetrovsk une ville moderne et un peu nostalgique à travers des clichés que j’ai moi même prises lors de mes promenades.A travers ces photos je vous propose de plonger dans le quotidien des habitants de cette ville tranquille qui donne l’impression que l’on vit dans un monde immobile et incroyablement paisible.Êtes vous prêt pour une ballade dans les rues de « Dnipro »(diminutif du nom de la ville) ? Alors c’est parti chers lecteurs.

Le premier cliché que le photographe amateur que je suis vous présente est celui de la Gare de Dnipropetrovsk.Comme la plupart des bâtiments de la ville,ce vieil ouvrage garde encore toute sa splendeur.Selon les anales de l’histoire de Dnipropetrovsk elle date de 1884.

La gare de Dnipro Photo de Mamady K.
La gare de Dnipro Photo de Mamady K.

Contrairement à la plupart des mégalopoles,les embouteillages sont très rares à Dnipropetrovsk.Comme vous le voyez sur la photo ci dessous les quartiers qu’on appelle ici (rayons en russe) sont desservis par un réseau très efficace de tramway,de bus,de mini bus,de trolleybus et de taxis.

Tramway de Dnipro Photo de Mamady K.
Tramway de Dnipro Photo de Mamady K.

Ci dessous le fleuve Dniepr qui est l’une des plus grande attraction de la ville.Ce grand fleuve subdivise la ville en deux: la rive droite et la rive gauche (levaya beregou en russe). Sur les bordures du Dniepr de nombreux restaurants,maquis et bistros ont vu le jour. « Ils attirent plusieurs centaines de clients tous les jours » nous confie un gérant de la place.

Le fleuve  Dniepr Photo de Mamady K.
Le fleuve Dniepr Photo de Mamady K.

Dnipropetrovsk est aussi la capitale de la province du même nom.La ville compte environ 18 établissements d’enseignement supérieur (Universités, Académies, instituts) parmi lesquels se trouve l’Université nationale des Mines,où je suis des cours.

Université des mines de Dnipropetrovsk Photo Mamady K.
Université des mines de Dnipropetrovsk Photo Mamady K.

Pendant les weekends les parcs sont envahies par des personnes à la recherche de la brise et de la tranquillité.Soulignons que les ukrainiens sont des passionnés de promenade en couple ou en compagnie de leurs chiens.

Le pont de l'amour de Dnipro Photo de Mamady K.
Le pont de l’amour de Dnipro Photo de Mamady K.

S’il y a une chose assez particulière à Dnipropetrovsk dont je souhaiterai vous parler c’est sans doute le fameux pont de l’amour.Ce pont attire des centaines de jeunes tous les jours.Le principe est que les jeunes amoureux apportent avec eux un cadenas sur lequel ils expriment l’amour qu’ils partagent en commun.Ce cadenas dont les clefs seront jetées dans le fleuve sera accrochez au pont et symbolisera l’amour que ces jeunes couples partagent.Il y a encore peu il existait un nombre incroyable de cadenas accrochez au pont car beaucoup d’amoureux ici s’adonnent à ce petit rituel.

A ce jour les autorités ont retiré un grand nombre de ces cadenas mais il en existe quelques uns encore.Avec plusieurs dizaines de visiteurs tous les jours des jeunes pour la plupart,cet endroit fait partie des lieux qui symbolise le « Dnipropetrovsk amoureux et romantique » .

Enfin terminons notre première promenade virtuelle au cirque de Dnipro.Un endroit qui est très fréquenté par toutes les couches sociales.

Le Cirque de Dnipro Mamady K.
Le Cirque de Dnipro Mamady K.

A bientôt mes chers lecteurs et lectrices pour la suite de nos aventures à Dnipropetrovsk la tranquille.


La Guinéenne, ma Valentine

Pink Sweetheart Roses, par ~muffet1 (Wikimedia Commons)
Pink Sweetheart Roses, par ~muffet1 (Wikimedia Commons)

C’est la Saint-Valentin. Le fêtard insouciant que j’ai toujours été ne rate jamais une occasion de s’amuser, de s’éclater ou de s’enjailler pour parler comme mes amis ivoiriens. J’ai pour habitude depuis fort longtemps de ne jamais gâcher une opportunité de faire la fête. Enfin à une exception prêt. Cette exception se nomme la Saint Valentin. Il y a bien longtemps, lorsque j’avais 14 ans, j’ai appris que cette fête était celle des amoureux et de l’amitié.Comme si les amoureux avaient besoin eux aussi d’une date spéciale pour se célébrer. Drôle de fête me disais-je à cette époque.

Des années se sont écoulés et avec elles, la conception que j’avais de cette fête a bien évolué, à tel point qu’aujourd’hui elle n’est plus vraiment d’actualité. Et pour cause : je suis tombé amoureux puisque c’est de cela qu’on parle. Je pense que la vie est tellement courte qu’on ne devrait rater aucune occasion pour se faire plaisir à soi ainsi qu’à nos reines, qui nous donnent envie de nous surpasser et de nous réveiller tous les matins que le généreux Seigneur nous offre. Ma chère guinéenne, malgré le fait que j’ai succombé au charme irrésistible d’une certaine Quinn James, c’est à toi que je dédie ma première rose et mes premiers vers de Saint Valentin.

Ma Guinéenne vertueuse

Lorsque j’ai croisé ton regard,

Je fus émerveillé par son innocence.

Tellement étonné, je me demandais si t’étais réelle.

Oh la Guinéenne on m’avait dit que t’étais belle,

Mais j’ai découvert aussi ta bravoure.

Laisse moi donc te chanter mon amour.

On m’avait dit que t’étais respectueuse,

Mais j’ai découvert aussi que t’étais pieuse.

Oh la Guinéenne vertueuse,

C’est de toi que je suis amoureux.

T’es la seule qui me sert le Konkoe tourégbéli.

Tu mérite d’être beaucoup plus chérie

Que tu ne l’es aujourd’hui.

J’aime te regarder chanter et danser.

Je devrais te laisser me guider.

Oh la guinéenne,vertueuse soit heureuse

Et moi avec,car c’est de toi que je suis amoureux.

Nb: Konkoe tourégbeli est la sauce de poisson-chat fumé aux légumes.C’est l’un des plats les plus savoureux de Guinée.  A bientôt mes chers lecteurs et lectrices.


La CAN 2013 à l’heure des bilans et des leçons

Les super eagles avec le trophée source rfi:fr
Les super eagles avec le trophée source rfi.fr

Après trois semaines de compétition les Super Eagles du Nigeria viennent de remporter la 29ème édition de la Coupe d’Afrique des nations qui s’est déroulé  en Afrique du Sud.Trois semaines au cours desquelles les équipes participantes à ce grand rendez vous continental ont donné le meilleur d’eux même.A l’arrivée ce sont les Super Eagles du Nigeria et les Etalons du Burkina Faso qui se sont disputés le très convoité trophée dans une finale à guichet fermé.

Comme d’habitude c’est le nigérian Sunday Mba qui a brisé le rêve burkinabé de sacre continental en inscrivant le seul but de la rencontre.On se rappelle que c’est le même Sunday Mba qui avait mit fin au rêve ivoirien en inscrivant le but de la victoire en demi finale.Ce talentueux joueur fait parti il faut le souligner d’un jeune et ambitieux groupe amené par un entraineur local expérimenté Stephen Keshi; que j’aime affectueusement appelé « le sorcier noir ». Comme il est de coutume un peu partout,après un tel évènement voici les leçons et les enseignements que je retiens de cette grandiose manifestation sportive.

Il n’y a plus de hiérarchie dans le football africain

A l’image de la précédente CAN qui s’était jouée en Guinée Equatoriale il y a de cela presqu’un an jour pour jour l’équipe qui a remporté le trophée continental n’était vraiment pas celle que l’on attendait à ce niveau.Pour rappel l’année dernière alors que la plupart des connaisseurs et spécialistes du football prédisaient une victoire des éternels favoris ivoirien en finale,ce sont les outsiders zambiens qui avaient remporté le trophée.

Cette année aussi,on attendait tout sauf les Étalons du Burkina Faso et les Super Eagles du Nigeria en finale.En effet cette finale est une première pour les Étalons Burkinabé. L’on se rappelle que lors de l’édition précédente les joueurs du Faso ne s’étaient même pas qualifiés pour les quarts de finale.Quand au Nigeria qui a toujours été un géant du football africain avec 2 sacres continentaux à la CAN,il avait perdu ces dernières années son statut de favori.Donc le moins que l’on peut dire est que Les deux finalistes ont surpris la plupart des observateurs par leur volonté,la cohésion et le jeu collectif qu’ils ont développé tout au long de cette compétition.

Désormais une chose est clair en matière de football africain: les hiérarchies n’existent plus et toutes les équipes sont conscientes qu’elles ont leur chance.Elles ne se laissent plus intimider par un quelconque statut de l’équipe adverse.Et à ce jour toutes les équipes aussi bien favorites qu’outsiders savent qu’ils ont les mêmes chance de finir le match en vainqueur.Les résultats des matchs sont dorénavant imprévisibles c’est d’ailleurs une particularité du football africain.Ces dernières années ont vu la hiérarchie habituelle complètement bafouée car les équipes favorites les plus titrées et les plus attendues ont été terrasser par « de bien petit poussin ». Les camerounais ,les ghanéens,les marocains …et j’en passe en savent quelque chose.

L’arbitrage n’a pas vraiment été à la hauteur ….

A mon avis c’est la plus grande déception de cette CAN 2013.Certains arbitres n’ont vraiment pas été à la hauteur de l’évènement allant parfois jusqu’à sombrer dans la subjectivité la plus totale.Les grosses boulettes de l’arbitre tunisien Slim Jedidi du match qui a opposé en demi finale le Ghana au Burkina Faso mais aussi celles de Daniel Bennet l’arbitre sud africain de Togo Tunisie ou encore de Gehad Grisha l’arbitre égyptien du match Zambie Nigeria n’ont laissé personne indifférent.Pas même la CAF la confédération africaine de football qui a réagit en suspendant pour une période qui est encore à déterminer le tunisien Slim Jedidi.Quand à la commission d’arbitrage elle n’a pas hésité à renvoyer de la compétition l’égyptien Gehad Grisha pour avoir sifflé un penalty litigieux en faveur des Chipolopolos zambiens.L’instance a même retiré son nom de la liste des officiels.

Au delà de ces sanctions largement mérités par ces arbitres fautifs je pense que la CAF et les différentes fédérations qui la composent,doivent inscrire aux chapitres de leurs priorités la formation et l’encadrement des arbitres pour éviter toutes sortes d’injustice à ce niveau de la compétition. Car sanctionner les fautifs est bien et juste,mais il est encore mieux d’investir et d’œuvrer pour améliorer le niveau des arbitres africains.Enfin il faudrait qu’à l’avenir la CAF revoit ces critères de sélection des arbitres devant officier ces genres de grands événements.

Les nations capables d’organiser de grands événements doivent se multiplier…

Des nations comme l’Afrique du Sud capables en un temps record d’organiser de grandes manifestations sportives comme la CAN doivent se multiplier au sud du sahara.Les pays stables qui connaissent la croissance doivent investir un peu plus que habitude dans le domaine sportif (construction des stades,revalorisation des championnats locaux,mise en place et financement des centres de formation tant bien pour les jeunes footballeurs que pour les entraineurs). Les hommes d’affaires et les riches magnats doivent savoir eux aussi que la meilleur façon de prouver son patriotisme n’est pas seulement de créer un parti politique mais c’est aussi investir dans des domaines comme le sport.Les championnats locaux méritent vraiment le coup de pousse de ces magnats subsahariens.

Et vous qu’avez vous pensez de cette compétition ? Quels sont les enseignements de cette CAN ? J’attends vos réactions et vos commentaires.


RFI la radio mondiale et ses auditeurs marquent la CAN 2013

Joseph Antoine Bell le parrain du tournoi des Clubs RFI
Joseph Antoine Bell le parrain du tournoi des Clubs RFI

Pour célébrer le plus grand rendez-vous footballistique continental que constitue la CAN 2013, le service des Auditeurs de RFI, en étroite collaboration avec la célèbre émission le club RFI, a initié et soutenu l’organisation de tournois de football par les nombreux clubs RFI à travers le monde.

Parrainés par le journaliste et ancien footballeur Joseph Antoine Bell, ces tournois qui ont débuté avec le coup d’envoi de la CAN 2013 doivent se poursuivre en principe jusqu’à la fin du mois d février. Cette initiative a suscité un réel engouement, car se sont pas moins de 24 clubs RFI (en Afrique et en Ukraine) qui ont répondu à l’appel des organisateurs.

A Dnipropetrovsk par exemple, c’est l’équipe numéro 2 du club RFI d’Ukraine (Union des clubs RFI d’Odessa et de Dnipropetrovsk) qui a remporté le tournoi de football Club RFI 2013 après avoir battu en finale l’équipe de la première année Génie Minier de l’université nationale des mines de Dnipropetrovsk, sur le score de 3 buts à 2. Ce tournoi dont la finale s’est déroulée le 29 janvier dernier a connu la participation de quatre équipes, dont deux issues du club RFI d’Ukraine. Les organisateurs et les participants à cette compétition (une première) se sont réjouis et ont salué l’initiative de la radio mondiale.

« Nous nous sommes battus malgré le froid glacial qui règne ici en ce moment pour organiser ce tournoi de football. Et on constate que cet évènement nous a permis de mieux faire connaitre notre club RFI dans ce pays. Il y a eu depuis le début du tournoi plus de dix nouvelles demandes d’adhésions au club. Donc on se réjouit vraiment de cette initiative car elle a rendu notre club plus fort avec les nouvelles adhésions qui se profilent à l’horizon. Nous sommes dorénavant encore plus solidaires », explique sourire aux lèvres Karamoko Baba Donzo, étudiant et président de la commission d’organisation du club RFI d’Ukraine.

Moustapha Sylla, lui aussi membre du club RFI d’Ukraine, souhaite que la radio mondiale continue à initier et à soutenir les activités des clubs RFI.

 Clubs RFI de Dnipropetrovsk.Photo de Mamady Keita
Clubs RFI de Dnipropetrovsk (Crédit photo : Mamady Keita)
Équipe victorieuse au tournoi du Club RFI  d'Ukraine.Photo de Mamady Keita
Équipe victorieuse au tournoi du Club RFI d’Ukraine (Crédit photo : Mamady Keita)

La radio mondiale a soutenu ces tournois en fournissant aux clubs RFI qui ont répondu à l’appel des objets promotionnels comme des banderoles, des ballons de football, des trophées, des médailles… Le tout formidablement décorés aux couleurs de RFI. Cette belle initiative (qui a enregistré la participation de 220 équipes soit plus de 3000 jeunes) mérite d’être saluée et appréciée à sa juste valeur.

Pour la petite histoire, le premier club RFI a vu le jour en 1995 à Cotonou à l’occasion du Sommet de la Francophonie. Depuis, de nombreux clubs se sont créés. A ce jour la communauté des clubs RFI regroupe plus de 90 000 adhérents répartis dans plusieurs pays.

Les clubs RFI sont des entités à but non lucratif et à caractère apolitique très actifs. En plus d’être des espaces de rencontre, d’échange et de partage, ces clubs organisent plusieurs sortes d’activités dont culturelles, sportives ou environnementales.

Longue vie à la communauté des clubs RFI.

Salut et paix à vous chers lecteurs et lectrices.


Les demi-finales de la CAN en musique

FIrst Match of the Fifa World Cup - Mexico VS South Africa - In Soccer City, Johannesburg par Celso Flores (Wikimedia Commons)
FIrst Match of the Fifa World Cup – Mexico VS South Africa – In Soccer City, Johannesburg par Celso Flores (Wikimedia Commons)

La Coupe d’Afrique des nations tend vers son épilogue. Sur 16 équipes, 12 et non des moindres ont déjà repris le chemin du bercail. Il n’en reste plus que 4 qui se disputent désormais le prestigieux trophée en or de cette compétition, certainement la plus grande sur le continent en matière de football. Dans quelques heures, les Aigles du Mali vont défier les Super Eagles du Nigeria à Durban. Quand aux Black stars du Ghana, ils tenteront d’arracher leur ticket pour la finale face à une très belle équipe du Burkina Faso qui n’a certainement pas fini de nous surprendre.

Dans la plus part des pays en général, et plus particulièrement en Afrique, le football est bien plus qu’une simple affaire de joueurs, d’entraineurs, de journalistes sportifs ou de spécialistes du football. Lorsqu’une équipe nationale doit en affronter une autre, les clivages de toutes sortes sont mis de coté au profit de la mobilisation générale. Les groupes de supporteurs se créent et font à coup de klaxons le tour des rues, les marabouts implorent et supplient leurs génies et leurs gris-gris pour que l’équipe nationale écrasent la formation adverse, les artistes, les chanteurs se mobilisent à leur tour et produisent des chansons à la gloire de la sélection nationale.

Dans ce billet, je me propose de partager avec vous quelques tubes à l’honneur des 4 dernières équipes qui vont nous livrer dans quelques heures le spectacle des demies finales de cette CAN 2013 . Bonne écoute.

Commençons par les Aigles du Mali. Je vous propose cette chanson signée Penzy et Sidiki Diabaté, dont le titre est tout simplement « Allez les Aigles ».Ecoutez plutôt car moi j’ai vraiment aimé le rythme et les paroles.

https://www.youtube.com/watch?v=_4egJntgDnc

Poursuivons cette ballade musicale avec l’une des chansons fétiches des Étalons du Burkina Faso, « Black Soman-Étalons » :

https://www.youtube.com/watch?v=nl0bBJmxGN4

Le choix d’une chanson en l’honneur des Super Eagles du Nigeria n’a pas été une tâche facile pour moi, car toutes les chansons que m’ont proposées mes camarades nigérians me faisaient toutes danser mais j’ai fini par choisir celle de Austino Milado dont le titre est « Super Eagles carry go ».

Pour finir voici une chanson à la gloire des Black stars du Ghana. All Stars nous signe le titre « Oseiye » :

Merci pour la visite chers lecteurs et lectrices.

A bientôt j’espère

 


Le Samedi historique malien vu d’Ukraine

Seydou Keita le capitaine Malien photo de Rogard Ward/REUTERS
Seydou Keita le capitaine Malien photo de Rogard Ward/REUTERS

Décidément l’année 2013 commence plutôt bien pour le Mali. Après la libération progressive et de plus en plus effective des grandes localités du nord,et la visite historique du président François Hollande, les Aigles du Mali – l’équipe nationale de football du pays – viennent d’arracher leur ticket pour les quarts de finale de cette compétition continentale au détriment des Bafana Bafana, l’équipe nationale du pays hôte-l’Afrique du sud.

Une succession de bonnes nouvelles qui ne laisse pas les Maliens indifférents tant ceux de l’intérieur que ceux avec lesquels je partage parfois mon quotidien ici à Dnipropetrovsk, en Ukraine.

« Ce samedi sera un jour historique pour notre pays car tu verras Mamady, la visite de Francois Hollande notre Sauveur, l’homme qui nous est venu au secours quand notre navire Mali chavirait, se passera très bien. Et je t’assure que les Aigles aussi vont se qualifier pour les demies finales » ,me prédisait dès le matin Alimou Diakité, un étudiant malien avec lequel je suis ami depuis peu.

Quelques heures plus tard, je rappelle Alimou pour recueillir sa réaction sur le bain de foule et l’accueil triomphal que les Maliens de Sévaré, de Tombouctou et de Bamako ont réservé au président français.Une visite que RFI, France 24 et d’autres grands médias internationaux francophones nous font vivre comme si nous y étions. Je n’ai même pas le temps de poser ma question Alimou aux anges me lance :

« Va sur RFI ou France 24. Tu entends ce qu’on dit,tu vois les images en direct ? On parle d’accueil triomphal, de drapeaux français et maliens, de joie, de ferveur, de visages avec des larmes de joie,d’ovation… Un des plus beaux moments d’une carrière politique : pour François Hollande et pour Dioncounda Traoré notre cher président de la transition »

Puis le jeune étudiant malien ému poursuit : « C‘est l’un des plus beau jour de ma vie pour moi aussi, surtout que je suis certain que nous allons nous qualifier pour les demi-finales ! »

Quelques heures plus tard, alors que je me détends dans un petit bar non loin de mon modeste studio situé en plein centre de Dnipropetrovsk, mon téléphone sonne. Au bout du fil encore Alimou.

– Dis donc c’est comment mon frangin tu t’es installé ? Tu es prêt pour voir le beau spectacle que se prépare à nous offrir les Aigles ?

– Pas encore koro (frère en Malinké),mais je suis sur le point de rentrer pour voir le spectacle.

Je me précipite pour finir mon verre et m’engouffrer dans le premier tramway en direction de la maison. Je suis chanceux, j’arrive à temps à la maison. Je me connecte à un site qui retransmet le match en direct.

En première période du match, les Bafana Bafana d’Afrique du Sud ouvrent le score à la 31ème minute devant leurs 45.000 supporters,  grâce à l’attaquant Anthony Rantie dans un Moses Mabhida Stadium de Durban qui exulte. Je compose le numéro d’Alimou pour savoir ce qu’il pense de cette ouverture du score, mais le choc est tellement violent pour lui qu’il ne décroche pas son téléphone, qui sonne pourtant longtemps. Il faut souligner que les Maliens ont plutôt été décevant en première période, à l’exception des défenseurs et du gardien Soumaila Diakité.

En seconde période; les Aigles reviennent sur le terrain un peu plus décontractés et avec de meilleurs intentions. A la 58ème minute, leurs efforts sont récompensés et ils reviennent au score grâce à leur capitaine Seydou Keita. Au même moment, mon téléphone se remet à ronronner. Au bout du fil, Alimou est aux anges, à tel point que je ne comprends pas trop ce qu’il dit.

La nuit sera longue, mais les Maliens se qualifieront aux tirs au but grâce à l’excellent gardien de but Soumaila Diakité. Une équipe pas trop brillante certes, mais une qualification de loin méritée. Au lendemain de cet exploit malien, Alimou m’explique qu’un éventuel succès lors de cette CAN 2013 faciliterait beaucoup la renaissance de son pays et une réconciliation nationale dont le Mali a bien besoin. C’est pourquoi malgré le chemin  encore long, il espère vivement que les Aigles auront assez de force et de talent pour ramener la coupe à Bamako, à Tombouctou, et dans toutes les grandes villes du Mali.

En attendant félicitation et bonne chance aux Aigles !